Du Pinel +, anciennement loi Pinel, au dispositif Malraux, la France a instauré une multitude de niches fiscales immobilières au profit des investisseurs. Le voici !
La loi Pinel ou le Pinel +
C’est en 2014 que la loi Pinel a été instaurée en France pour substituer la loi Duflot. Il s’agit d’une niche fiscale immobilière qui vise à encourager les contribuables à investir dans un bien immobilier neuf pour ensuite, le mettre en location et bénéficier d’une réduction d’impôts. Le propriétaire s’engage alors à louer le bien sur une période allant de 6 à 12 ans. C’est ce que l’on appelle la durée d’engagement locatif qui correspond à un taux de réduction bien défini.
Le calcul du taux de réduction est basé sur le prix d’achat du bien. Si en 2022, la loi Pinel permettait une réduction de 21 % sur un engagement de 12 ans, le gouvernement a décidé de réduire les taux depuis le 1er janvier 2023. Soit 10,5 % sur 6 ans, 15 % sur 9 ans, et 17,5 % sur 12 ans.
Bien qu’il soit moins contraignant que la loi Duflot, le Pinel + est soumis à certains critères. Pour en bénéficier, le bien doit se situer en zones A, A bis et B1.
Bon à savoir : 300 000 euros, c’est le plafond à ne pas dépasser pour bénéficier des avantages fiscaux offerts par la loi Pinel. Soit un prix plafonné de 5 500 euros/m2 pour les logements neufs.
La LMNP ou la Location Meublée Non Professionnelle
La LMNP ou la Location Meublée Non Professionnelle s’adresse aux propriétaires de biens immobiliers destinés à la location. Pour obtenir le statut de loueur en meublé non professionnel, vous devez percevoir une recette locative ne dépassant pas les 23 000 euros par an. Il faudra également que vous ne soyez pas inscrit au RCS ou au Régime du Commerce et des Sociétés.
Quant à la déclaration des revenus, elle relève des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) si votre CA respecte le seuil de 72 600 euros par an. Ce qui vous permettra de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50 % sur les frais.
Si vous excédez ce plafond, l’imposition relève du régime réel. Dans ce cas, les amortissements et la déduction des charges s’appliquent de droit.
La loi Malraux
Depuis l’intégration de la loi Malraux en 1962, elle a toujours été reconduite et permet de faciliter la restauration immobilière. Elle fait partie des niches fiscales immobilières qui offrent plusieurs avantages aux investisseurs dans un bien nécessitant une restauration complète. En contrepartie, l’achat doit se faire exclusivement dans une zone urbaine sauvegardée. Vous devez également vous engager à mettre le bien en location, après l’achèvement des travaux, pendant une durée d’au moins 9 ans.
Les avantages fiscaux de la loi Malraux se répartissent comme suit :
- Une défiscalisation d’une hauteur de 30 % sur le montant des travaux pour tout investissement dans un secteur sauvegardé, et avec un plafond de 100 000 euros par an pour les travaux à effectuer ;
- Une réduction d’impôt de 30 % également pour les biens localisés dans un QAD (quartier ancien dégradé) ;
- Un taux d’allègement de 22 % par rapport au montant des travaux de restauration pour les biens se situant dans une ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain ou Paysager).
Les crédits d’impôt
Les crédits d’impôt sont une niche fiscale immobilière destinée à tout ménage disposant d’un bien immobilier à rénover. Attention, l’obtention des avantages fiscaux du crédit d’impôt, s’élevant à 30 %, dépend du type de travaux à effectuer.
En d’autres termes, seuls les travaux qui entrent dans le cadre de la rénovation énergétique pourront bénéficier de cet abattement fiscal de 30 %. Notamment l’installation d’un nouveau système de chauffage, la mise en place d’un matériau d’isolation, ou encore le montage d’un équipement fonctionnant avec de l’énergie renouvelable.